BESEECH
My Darkness, Darkness

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Reformé fin 2013 à l’initiative de deux de ses membres originels (Robert Vintervind (guitare) et le désormais chanteur et ex-guitariste Klas Bohlin), le groupe suédois de Gothic Metal originaire de Borås (charmante petite ville située à 60 km à l’est de Göteborg à ne pas confondre avec le film Borat), s’est donc remis à l’ouvrage. Il a recruté pour l’occasion du sang frais dans son line-up, à commencer par une nouvelle et discrète chanteuse en la personne de la très polyvalente Angelina Sahlgren Söder (théâtre, mode, design, etc.). Si Beseech n’a jamais été la référence absolue du genre à l’aube des années 2000, il eut tout de même sa petite heure de gloire chez Napalm Records avec son triplé discographique Souls Highway/Drama/Sunless Days. C’est sans prétention aujourd’hui que le sextet nous livre justement un sixième opus mélancolique et léger, dans la veine amorcée depuis Souls Highway en 2002, bien avant leur split. Le nouveau duo Klas Bohlin/ Angelina Sahlgren Söder apporte tout en subtilité une fraîcheur d’antan retrouvée contribuant à l’évocation de souvenirs, qu’ils soient beaux ou tristes (« The Shimmering », « Mr Uninvited », « The Symbol »). Les interventions parfois chuchotées de la belle Angelina rappellent parfois ceux de Liv Kristine (ex-Theater Of Tragedy, Leaves’Eyes) sur certains passages plus Pop/Rock comme sur la chanson-titre « My Darkness, Darkness ». On est d’ailleurs surpris par l’intro de ce morceau aux airs de westerns spaghetti en clin d’œil à Ennio Morricone (récemment oscarisé pour la B.O. des Huit Salopards de Tarantino) alors que son entêtant refrain arrive déjà et finit par se graver dans votre crâne. Sur « Highwayman », une mélodie plus typique du genre Gothic Metal continue elle aussi à hanter vos esprits, et ses petits arrangements de violoncelle et de banjo apportent une saveur supplémentaire pleine de nostalgie. Néanmoins, Beseech ne cherche pas à copier ni à réécrire les classiques du genre popularisé dans les années 90, mais se fait simplement plaisir en retournant au charbon à l’heure où d’autres styles bien plus en vogue inondent la toile, c’est donc tout à leur honneur. Alors retour gagnant pour nos Suédois ? À vous d’en juger, mais félicitons-nous déjà de cette belle reformation qui l’espérons ne sera pas trop discrète, et laissons-leur une seconde chance car après tout, on a rarement l’occasion d’avoir une seconde vie…

[Seigneur Fred]

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