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Les groupes cultes se font et se défont, naissent puis se déchirent, et les splits ou reformations sont monnaie courante dans le monde du rock au sens large car il faut bien vivre et payer ses factures, plus que jamais en ces temps d'inflation mondiale. Il n'y qu'à voir Slayer qui a pris sa retraite en 2019, et qui finalement revient sur le devant de la scène en 2024 avec deux dates de concerts d'ores-et-déjà annoncés pour cette année, alors que Kerry King se lance dans le même en solo... Mais aussi Pantera qui a relancé la machine power/thrash avec la moitié du line-up originel (Phil Anselmo (chant) et Rex Brown (basse)), l'autre moitié des défunts frangins Abbott (R.I.P.) étant remplacée par la belle paire, et pas des moindres, Charlie Benante (Anthrax, ex-S.O.D.) à la batterie / Zakk Wylde (Black Label Society, Ozzy...) à la guitare. Tiens donc, le père Zakky !

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Avec la sortie de Spirits, Romuvos célèbre ses dix ans de carrière et un palmarès de quatre albums studio. Dans un style musical dominé par des têtes d’affiche comme Wardruna et Heilung (pour ne citer qu’elles), Romuvos assume un véritable parti pris qui semble porter ses fruits depuis son établissement à Berlin en Allemagne. Au-delà du simple attirail musical traditionnel tel qu’on le retrouve chez certaines formations appartenant à cette mouvance pagan/folk très en vogue, la tribu d’origine lituanienne se démarque par une orchestration moderne aux sonorités « metal »...

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Du black/death metal peut-il être encore du metal extrême lorsque la fureur de la double pédale, le chant guttural et les guitares mugissantes manquent à l’appel ? « To be or not to be black/death metal, that’s the question » pourrait-on s’interroger, mais pour Vincent Crowley, qu’importe ! À l’écoute du dernier né de l’ancien révérend de l'Église de Satan, poste dont il a démissionné après la mort de son fondateur légendaire Anton LaVey en 1997, Anthology of Horror n’est pas simplement une pierre de plus à sa discographie. Non, c’est bien plus que ça pour le chanteur et ex-membre d’Acheron et Nocturnus, plutôt discret depuis le split d’Acheron. Mais alors qu’est-ce ?...

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Alors que Pantera s’est reformé et écume les salles, stades, et grands festivals à travers le monde (Hellfest 2023, par exemple), un autre groupe américain, Exhorder, plus modeste mais presque jumelé à Pantera tant ils se sont auto-influencés, dirons-nous, s’est lui aussi reformé en 2017. Inconnu des plus jeunes, plus discret, et pourtant signé sur le label RC Records, puis Roadrunner Records entre 1990 et 1992, auteur d’un album fracassant et provocateur (Slaughter In The Vatican) plutôt novateur à l’époque sur la scène power/thrash metal, et qui contribuera sans le savoir à lancer finalement le groove metal...

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Masterisé par J. Shirley (Deafheaven, Oathbreaker), Year 2 s'ouvre sur « Pastel Prison » et une ambiance anxiogène, avant que colère et rage ne viennent happer l'auditeur, accompagnées par de puissantes nappes indus. Puis « The Sheer Horror Of The Human Condition » et sa fin des plus chaotiques continue sur la même structure, tout comme « Innocence » et « Bone Bipe ». « Peine », elle, rompt avec le schéma instauré par le combo belge puisque nulle effusion de colère ici. La machine repart alors avec « Future Perfect », la morosité laissant place à un déferlement de violence, alors que sur « Secrets Make Lonely » plane l'ombre de Trent Reznor…Une atmosphère lourde, brutale mais aussi fragile se dégage de Year 2, véritable marathon sonore et fruit de deux cerveaux en ébullition. [Norman Garcia]

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Que l'attente fut longue depuis la sortie en 2017 du remarqué et acclamé Godless Prophets & The Migrant Flora, considéré cette année-là comme un must-have dans la sphère metalcore. Perpetual/Terminal, qui bénéficie d'une grosse production (un euphémisme pour le genre) est donc le dixième (!) album studio du quintette de Washington D.C., formé en 1995, et biberonné aux pointures suédoises que sont les vieux In Flames et At the Gates...

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Une renaissance au sortir de l’eau, comme une nouvelle peau, c’est cette facette inattendue que Los Disidentes del Sucio Motel nous dévoilent ici. En presque vingt ans, nos « Dissidents » nous ont frappés par leur stoner désertique américain, avant de dévoiler des albums expérimentaux, plus proches du post-rock et du metal. Aujourd’hui, l’EP Breath est une respiration...

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La premier morceau « Présage » introduit joliment cette déjà sixième monstrueuse galette des Français d’Exocrine. Si le son de The Hybrid Suns dépassait déjà la vitesse de la lumière en 2022, Legend repousse follement les limites du brutal techno death metal, avec une puissance de frappe égalant sans rougir les Rings Of Saturn, Archspire, ou leurs copains de Gorod. Mais ce n’est pas tout, nos quatre Bordelais n’ont pas peur de tester...

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Il y a comme de l’électricité dans l’air entre Ace Frehley et la paire Simmons-Stanley, depuis plusieurs années. Les commentaires acerbes, l’ex-guitariste de Kiss s’en fiche royalement mais pour mettre en veilleuse les critiques de ses anciens camarades. Frehley est entré en studio afin d’enregistrer un album électrisant qui s’écoute encore et encore. Ace fait de la résistance avec le bien nommé 10,000 Volts grâce à un style ampoulé qui ravira les fans de la première heure...

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Sur ce second opus, Veil of Mist nous transporte dans un spleen sonore d'une intensité rare. Les riffs puissants et les mélodies mélancoliques tissent une atmosphère sombre et captivante qui enveloppe l'auditeur dès les premières notes. Les guitares, tour à tour rageuses et mélodiques, créent une palette d'émotions allant de la tristesse profonde à une énergie déchaînée...

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Tvinna, c’est avant tout la promesse d’unir deux mastodontes du pagan/folk actuel : Eluveitie et Faun, comme un super groupe faisant d’office référence. Malheureusement, celle-ci n’a pas tenu. Du line-up d’origine, il reste néanmoins Laura Fella, et Rafael Salzmann Fella. Elle, fait partie de ces voix enchanteresses de Faun, tandis que lui, il joue de la guitare dans Eluveitie depuis 2012...

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Les deux musiciens marseillais ont pris leur temps pour aboutir à ce cinquième opus, près de vingt ans après le quatrième, Tellurique. La preuve que la musique est à l'image de la vie, qu’elle mûrit comme l’être humain que nous sommes, comme un projet organique au long cours. Frugalement intitulé Autophagie, ce nouveau disque tire sa source de bouts d’étoffes récupérés au gré des sessions d’enregistrement passées et des concerts. Il s’agit là en quelque sorte d’un recyclage (autophage… !) vertueux...

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