DIABLO BLVD
Zero Hour

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Encore peu connu par chez nous, les Belges (Flamands) de Diablo Blvd on réussi le tour de force de signer chez le géant allemand Nuclear Blast pour leur précédent effort, le très recommandable Follow The Deadlights. Pour autant, le groupe ne se démonte pas, car il ose proposer quelque chose de nouveau, cela même en brisant ses propres codes. Menés par l’humoriste Alex Agnew (et oui nous avons Dedo, eux ont Alex Agnew), les diables du Benelux se lancent dans un univers plus électronique, mais aussi à dimension plus sociale. Visuellement, déjà, la donne a changé et musicalement aussi. Attention, ils n’ont pas non plus transformé leur heavy rock en indus, mais les touches omniprésentes d’électronique donnent un vrai coup de jeune. Deux exemples à prendre « The Song Is Over » ou seules les percussions sont relevées et « You Are All You Love » où l’on pourrait clairement tomber dans l’antichambre d’un Nine Inch Nails. À cela vient aussi s’ajouter tout un tas d’autres influences moins évidentes, mais parfaitement assimilées. Toujours en gardant l’exemple de « The Song Is Over », le spectre des années 80 plane au-dessus de ce titre et pourtant nous ne sommes jamais dans la ringardise ou la nostalgie. Le producteur Dal Taeldenan a parfaitement joué son rôle de catalyseur et ne laissant pas le groupe se prendre à son propre piège. L’équilibre et l’exécution sont en symbiose totale, le tout portant le propos a merveille. À peine aura-t-on remarqué que le titre éponyme est un interlude instrumental, fait suffisamment rare pour le souligner. Si vous cherchez un disque rafraîchissant et sans la moindre prise de tête, avec des refrains forts et un production léchée, ce disque sera votre album de chevet. Une très belle réussite.

[Julien Meurot]

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