FLESHGOD : Impure (EP)

FLESHGOD
Impure
Death/Black Metal
MusikÖ_Eye/Season of Mist
★★★☆☆

Derrière ce patronyme volontairement barbare et old school, certes pas original pour un sou sur la scène Métal actuelle (à ne pas confondre cependant avec nos voisins italiens de Fleshgod Apocalypse et leur Death Metal symphonique sophistiqué (voire pompeux)) se cache le terrible duo français composé de Max Otero (Mercyless, Undead Prophecies) au chant et de Fabrice Bucholz alias « Kha-Lash » (Khaos-DeÏ, Depressive Winter, Kommandatur Porn Club…) aux guitares/basse. Cette collaboration artistique née un beau jour de 2018 avec l’envie commune de jouer un Death/Black old school des famines (influences Mantas et Death des premiers jours (Chuck Schuldiner R.I.P.), Obituary, Rotting Christ pour le côté ambiant et sombre), débouche aujourd’hui sur ce premier acte impur sous forme de mini-album. Comprenant huit titres dont deux instrumentaux (l’intro « Tenebrae » et l’interlude « Invocation »), Impure va droit au but en l’espace de vingt-une minutes sans pour autant oublier de soigner ses compositions et arrangements (la lourde et ténébreuse ouverture du disque avec son chant féminin juste ce qu’il faut). On sent bien que les deux compères se font plaisir avant tout, régurgitant là leurs influences primaires et innées. Par le côté belliqueux et écrasant général des morceaux, l’ombre des regrettés Britanniques de Bolt Thrower se fait sentir. Vocalement, les noms de Mercyless (forcément avec son chanteur ici), Karl Willetts (Bolt Thrower) ou John Tardy (Obituary) viennent d’emblée à l’esprit, alors que musicalement Fleshgod distille un méchant Death/Black (ou l’inverse, comme sur « Slave of Belial »). Le tout est brut et sans concession grâce aux murs de guitares que dégaine Kha-Lash (« Ritualistic Art » dont le principal riff rappellera un certain Pure Holocaust d’Immortal aux plus vieux d’entre vous). Côté rythme, le tempo est généralement soutenu ou très rapide, appuyé par une basse que l’on entend, mais si on s’attarde un peu plus sur l’enregistrement de ce premier EP, la batterie semble programmée électroniquement sur Impure car cela ne sonne pas vraiment naturel comme une batterie acoustique. Dans l’ensemble ça passe très bien, mais dans tous les cas si le duo français veut tourner prochainement sur les routes de France et de Navarre et sortir par la suite un album longue-durée digne de ce nom, le recrutement d’un batteur sera primordial pour Fleshgod. Pour l’heure, ne faisons toutefois pas la fine bouche et soutenons ce projet qui ramonera vos cages à miel ce printemps, histoire de patienter jusqu’à cet été pour découvrir The Mother of All Plagues, la prochaine galette justement de Mercyless & Max prévue en juillet 2020 sur le même label ! [Seigneur Fred]

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