GRAVE CIRCLES : Tome II

GRAVE CIRCLES
Tome II
Black Metal
Les Acteurs de l’Ombre Prod.
★★★★☆

Formé en 2016 par deux anciens membres de Goatflesh qui splitta un beau jour de l’an 2018 en Ukraine, à savoir son chanteur Baal, et le guitariste Virus (qui a quitté les rangs depuis et, on l’espère, changé de pseudo en ces temps de pandémie…), Grave Circles dégage déjà d’emblée une forte impression de maturité et un réel professionnalisme à l’écoute de ce premier effort longue durée. Suite lyrique directe de son premier EP, Tome II donne dans un Black Metal à la fois cru et mélodique paradoxalement, relativement soigné (arpèges de guitares, chœurs). Et c’est là que réside justement le principal atout de ce quatuor slave (quintet en live). L’intro d’un titre comme « Prédominance » tout en arpèges sous fond de trompettes pourrait presque évoquer un court instant le dernier Katatonia mais le chant de Baal fait alors brusquement changer d’idée. Sa voix convaincra les plus sceptiques d’entre vous, puissante et extrêmement menaçante, ses growls étant plus proches du Death que du Black en fin de compte (comme un certain Legion (ex-Devian et ex-Opthalamia) à l’apogée de Marduk). Musicalement, Marduk et ses œuvres plus Dark et expérimentales comme Rom 5 :12 ou Plague Angel ont visiblement d’ailleurs marqué la formation slave. Dynamiques, les sept morceaux de ce Tome II sont ponctués de breaks et relativement variés (par exemple « Both of Me »). Mais il  y a surtout ici un important travail sur les riffs de guitares avec des mélodies réussies contribuant à une certaine dualité permanente dans l’atmosphère des chansons, à la fois sombre mais aussi lumineuse tout au long de l’album (« Both of Me », « Faith That Fades »). Un peu à la manière des Français de Deathspell Omega, on est même surpris voire carrément captivé par des passages à l’ambiance religieuse ou occulte  (« Faith That Fades et son intro avec chœurs grégoriens orthodoxes). Grave Circles n’oublie pas pour autant ses premiers amours Black Metal (Mayhem, Marduk, mais aussi Lucifugum, Funeral Mist, Mgla…) comme en témoigne le riff glacial introduisant le titre « Thy Light Returneth » ou le rapide « When Birthgivers Recognize the Atrocity » aux influences Black/Death mélodique suédoises. Le plus lourd et oppressant « The Unspoken Curse » offre également une facette plus mystérieuse de Grave Circles, très Dark, à l’image du superbe artwork de Tome II et ses divers symboles et interprétation. Enfin « Abstract Life, Abstract Death » conclue de manière sinueuse, presque progressive, un second ouvrage plus qu’intéressant et annonciateur de nouveaux chapitres, on l’espère… [Seigneur Fred]

=> Interview de GRAVE CIRCLES et son chanteur Baal à retrouver ici !

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