KUBLAI KHAN
Nomad

Kublai-Khan-5

Après l’excellent New Strength sorti en 2015, les Texans de Kublai Khan s’étaient placés au sommet de l’échelle dans cette scène Metalcore velue voire beatdown, lorgnant vers le hardcore souvent décriée, mais ô combien talentueuse. Les formations sont multiples et aux qualités bien existantes, mais peu sont de leur trempe, même si le groupe n’est pas considéré comme un des pionniers du genre. La formation texane frappe fort avec ce Nomad, qui se veut plus brutal et recherché que son prédécesseur. La hargne est toujours intacte, la rapidité et la puissance s’alliant avec des tempos plus lents. Sur un titre comme « True Fear », on retrouve ce schéma avec ce moment de rupture, où l’ambiance s’assombrit, avant de repartir dans la folie. Si cet enchaînement est typique de la scène actuelle, Kublai Khan n’en est pas moins un de ses symboles les plus probants. Sur « The Hammer« , premier single révélé avant la sortie de ce nouvel opus, l’introduction se veut lourde avant de démarrer avec un même leitmotiv. Puis une césure se fait au niveau des guitares, avec ce son très spécifique au genre. À première vue, on pourrait penser que cet album ne comporte pas de réels tubes comme les précédents albums, qui comportait entre autres des titres puissants et certes des fois plus mélodieux au niveau des grattes. Et pourtant, la chanson « No Kin » est sans doute l’un des meilleurs morceaux jamais composé par les Texans. On sent toute la rage de Kublai Khan tout au long de ce véritable hymme. Les couplets aux riffs puissants ouvrent sur un refrain où Matt Honeycutt se lâche et ravage tout sur son passage, hurlant des paroles très recherchées à base de « motherfucker » et de « bitch ». Nomad est sans conteste l’album le plus abouti et le plus réussi du groupe. Si New Strength jouissait d’une reconnaissance non contestée et non contestable, son successeur lui fera rapidement de l’ombre tant l’ensemble de ces compositions se révèlent être un cran au dessus de tout ce qui se fait actuellement. 

[Loïc Cormery]

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