LAG I RUN : Prog, “Electro Lounge”

LAG I RUN

Prog, “Electro Lounge”

Lag i Run nous revient cette année, après Sunlight Scars en 2010, il nous offre Vagrant Sleepers, un album avec une rythmique puissante et des sonorités variées. [Entretien avec Nay Windhead (chant, guitare, claviers, composition) par Marie Benet PHOTO : DR]

La sortie de votre deuxième opus est imminente, le premier ayant été très bien accueilli par la critique. Quel est votre sentiment quant à ce nouvel effort ?
En effet nous avions été très agréablement surpris par l’accueil général que les critiques nous avaient réservé à l’époque, et aujourd’hui nous sommes extrêmement curieux de connaître les avis de chacun concernant Vagrant Sleepers. Nous avons tellement donné de notre énergie et de notre passion dans cet album… nous espérons que les personnes qui le passeront au crible sauront faire preuve de la même ouverture d’esprit que ceux qui ont découvert Sunlight Scars et qu’ils vivront le trip pleinement !

Il s’est passé beaucoup de choses depuis la sortie de votre dernier album en 2010. On note des évolutions musicales assez marquées, comment expliquez-vous ça ?
Je pense qu’il faut mettre ça sur le compte de la maturité, voire de la maturation étant donné qu’il nous a fallu du temps pour Vagrant Sleepers ! En tant que compositeur j’ai voulu m’écarter de l’aspect démonstratif pour me focaliser principalement sur la chanson et l’émotion, mais sans jamais mettre de côté le caractère bariolé et la richesse des arrangements qui font notre principale marque de fabrique… Trouver le juste équilibre entre tous ces ingrédients n’a pas été une mince affaire ! L’album est plus sombre que le premier aussi, mais saupoudré de moments très lumineux et enjoués. J’aime beaucoup jouer sur les contrastes et reproduire en musique un panel de sentiments aussi large que possible. Il nous faut des blessures pour apprécier pleinement le bonheur et de la joie pour redouter l’affliction qui sommeille.

Y’a-t-il eu un morceau que vous avez particulièrement apprécié de composer et que vous êtes impatients de jouer en live ?
Lorsque je compose, j’ai une vision d’ensemble qui se dessine assez rapidement, et de fait j’ai du mal à visualiser un morceau indépendamment du reste. Sur scène c’est autre chose, des titres très rock n’ roll comme « Nurble Mäs » ou « Muscles Muscles » sont très fun à jouer, tandis que d’autres comme « Thirteen » ou « the Isle », qui dure plus de 10 minutes, demandent une grande rigueur musicale associée à de nombreuses nuances autant vocales qu’instrumentales, et parvenir à retranscrire ces morceaux en live me provoque des émotions très différentes, plus profondes.

Votre style musical se démarque de ce que l’on a habitude d’entendre dans le monde du rock aujourd’hui, qu’elles sont vos influences ?
Elles sont beaucoup trop nombreuses ! Je suis né dans une famille ou on écoutait principalement du rock, des Beatles à Led Zep en passant par les vieux Genesis. Ma culture est très largement basée sur les 70’s, finalement, une époque où l’on était beaucoup moins focalisés sur les styles de musique qu’aujourd’hui, et où les groupes expérimentaient constamment de nouvelles choses, de nouveaux sons. J’ai le sentiment qu’à l’heure actuelle beaucoup de groupes rentrent volontairement dans une case, il y a un côté automarketing qui me dépasse complètement là-dedans… Par chance d’autres groupes continuent d’éviter ce façonnage volontaire ! Pour revenir plus concrètement à la question, j’écoute absolument de tout, du prog et du rock évidemment, mais aussi de l’électro, de la world music, du funk, du metal, de la new wave, etc. tous ces styles sont abordés dans LIR, J’ai juste un faible pour les grosses guitares saturées, d’où l’hégémonie rock ! 

LAG I RUN

Vagrant Sleepers

Metal Prog

Klonosphere

★★★★★

Nous avons peut-être attendu le retour de Lag I Run pendant 10 ans mais ce fut pour le meilleur ! L’album est un tout, sa musique va dans tous les sens, mais tout en restant parfaitement cohérente. Des sons lourds et légers à la fois, quelquefois “burnés”, parfois joyeux ou sombre, Lag I Run a su mélanger tout ça pour nous sortir la pépite qu’est Vagrant Sleepers. [Marie Benet]

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