ROSS THE BOSS
(R)allumer le feu

A l’occasion de la sortie du nouvel album de Ross The Boss, nous avons eu la chance de nous entretenir avec l’ex-Manowar Ross Friedman. Nous avons échangé concernant la conception de cet opus, son passage chez Manowar et son rapport avec le public Français, le tout sans langue de bois… [Échange avec Ross The Boss, Ross Friedman (guitare), par Jean-Eudes de La Monneraye – Photo : DR]

Comment s’est passé l’enregistrement de Born Of Fire avec le retour de Steve Bolognese (batterie), qui vous accompagnait dans vos précédentes tournées, en remplacement de Lance Barnewold ?
Lance est mon neveu et Steve est dans le groupe depuis plus de deux ans et il souhaitait travailler sur les nouveaux morceaux en studio. Nous étions toujours ensemble et avons fait tellement de concerts… Quand il est rentré en studio pour l’album, sa performance était incroyable.

Vous avez travaillé à partir de maquettes ou démos, en quoi cette méthode est-elle différente du travail mené sur vos autres disques et quelle est sa valeur ajoutée ?
La différence c’est que nous avons vraiment travaillé ensemble et collectivement, nous sommes très solides. Nous avons créé des démos plutôt que d’attendre les répétitions en studio. Une fois que les démos étaient bonnes, on a ajouté en studio, notamment, la batterie. Le rendu est excellent !

Born Of Fire est un album de pur heavy metal et l’influence de la musique de Manowar semble moins présente que sur By Blood Sworn. À ce propos, s’il fallait ne retenir qu’un seul album de Manowar de la période Ross Friedman, quel serait le tien ?
Oui, nous voulions être meilleurs, plus heavy, bruyants, vicieux et brutaux et que cela soit magnifique en même temps. Ensemble, notre groupe et notre écriture sont devenus plus matures.  Nous étions si proches, qu’au moment de l’enregistrement de Born Of Fire, on était devenu un meilleur groupe ! Manowar n’est jamais très loin mais après toutes ces années, je crois que l’héritage d’un groupe peut rendre paresseux et mon objectif est que notre groupe ait sa propre identité… Hail To England ! Hail To England est l’album que je retiendrais…j’ai fait six disques en six années… Je pense que cette époque était la meilleure, avec Scott Columbus à la batterie, il était incroyable !

Pour ton public français, pourrais-tu évoquer un souvenir de ton expérience avec Shakin’ Street ? Par ailleurs, quand pensez-vous jouer en France ?
Avec Shakin’ Street nous avons fait quarante-six concerts en France. J’ai parcouru votre magnifique pays et les français, les fans, les amis que j’y ai rencontré et ai conservé, m’ont accueilli comme un des leurs et, cela, je ne l’ai jamais oublié. Shakin’ Street a, par ailleurs, fait plusieurs concerts en 2019 (NDT : Ross The Boss a participé à la tournée). Shakin’ Street est un super souvenir et c’est un super album (NDT : Shakin’ Street est sorti en 1980) ! Notre venue en France ? Peut-être en automne…

Après New Metal Leader en 2008, Hailstorm en 2010, By Blood Sworn en 2018, faudra-t-il attendre 2028 pour un cinquième opus après Born Of Fire ?
(Rires) Non, il ne faudra pas attendre aussi longtemps… Un album, c’est beaucoup de travail mais l’attente entre 2010-2018 est liée au fait que j’ai rejoint Death Dealer avec Sean Peck et Stu Marshall. Nous avons fait deux albums et avons beaucoup tourné, notamment en France. Le nouveau Ross The Boss a ainsi été imaginé en 2017-2018… D’ailleurs, le troisième album de Death Dealer Conquered Lands doit sortir cet été.

ROSS THE BOSS
Born Of Fire
Heavy Metal
AFM Records
★★★★☆

Born Of Fire ou un parfait condensé de Heavy Metal… Comme le laisse présager l’artwork, Born Of Fire est rapide, efficace et sans pause. Il n’y a pas d’équivalent à « Faith Of The Fallen », ballade présente sur By Blood Sworn, sauf à considérer le titre mid-tempo « The Blackest Heart ». Les solos de guitare et la section rythmique sont bien au rendez-vous des douze titres. Le refrain de « Denied By The Cross  » vient comme une première respiration et l’oreille ne peut que le retenir immédiatement tandis que l’épique ouverture de « Maiden Of Shadows » laisse place à un morceau particulièrement mélodique. [Jean-Eudes de La Monneraye]

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