SONATA ARCTICA
La révolution permanente

Avec Sonata Arctica, on tourne en rond : une tournée épique, un album, une tournée épique, un album, une tournée épique… et caetera. Avec son nouvel opus, le groupe finlandais ne déroge pas à la règle : s’il a pris le temps de poser un pied en studio, c’est pour mieux repartir sur la route !

[Entretien avec Henrik « Henkka » Klingenberg (clavier) par Philippe Jawor – philippe@metalobs.com]

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Première question, très terre-à-terre : est-ce que le nom de ce nouvel album, The Ninth Hour, est lié au fait qu’il s’agit là de votre neuvième album studio ?
Bien sûr ! (rires) C’est Tony qui a trouvé le nom, et nous l’avons tous trouvé bon. On a donc cherché ce que ça voulait dire exactement, et on y a trouvé des liens avec certaines chansons, certains thèmes de ce nouveau disque.

Le concept de cet album serait donc inspiré de la Bible ?
Ce n’est pas vraiment un concept album, mais bien sûr, il y a des thèmes récurrents : on y parle d’environnement, d’histoires d’amour tragiques, mais aussi de titres plus anciens de notre discographie…

Même s’il n’y a pas de concept à proprement parler, on distingue une espèce de révolution – dans son sens physique – en écoutant The Ninth Hour, surtout que les titres – « Closer to an animal » et « On the Faultline (Closure To An Animal) » – semble se répondre l’un à l’autre…
En fait, « On the Faultline (Closure To An Animal) » est l’une des premières chansons à avoir été écrites, et Tony s’amusait un peu avec ce thème principal… et puis il est arrivé à « Closer to an animal ». Ces deux titres partagent beaucoup au niveau mélodique, et elles sont très similaires tout en étant extrêmement différentes. Quand s’est posée la question des titres que l’on gardait pour le disque, il a fallu faire un choix : soit on gardait les deux, soit on en laissait un de côté. On a choisi de garder les deux, justement parce qu’on aimait bien cette idée de revenir à son point de départ après ce long voyage.

Tu l’as évoqué rapidement, mais attardons-nous à cette référence au passé qu’est la deuxième partie de « White Pearl, Black Oceans ». Comment avez-vous décidé de composer cette seconde partie, douze ans après la première ?
Beaucoup de gens aiment « White Pearl, Black Oceans », c’est un titre très important de notre répertoire : certains fans écrivent même des fictions en s’inspirant de cette chanson, des scenarii de films ou que sais-je encore… au fil des années, cette chansons est devenue une espèce de monstre incontrôlable ! (rires) Tony s’amusait avec un nouveau logiciel, et il a composé un truc qui collait pas mal à l’univers de ce titre. Pour se marrer, il a mis une photo sur Instagram avec comme hashtag #whitepearlblackoceansdeux, donc il n’avait plus le choix, il devait la finir ! (rires) On a passé beaucoup de temps sur ce morceau : la première partie est si emblématique qu’il valait mieux ne pas se planter !

Doit-on s’attendre alors à une troisième partie, un jour ?
Je ne sais pas, attendons une douzaine d’années… (rires) On ne sait jamais, cela dit, mais pour l’instant, on se concentre surtout sur la sortie de cet album, sur la tournée qui va suivre. Ce qui vient après… nul ne le sait.

Justement, à propos de cette tournée : elle est énorme, vous emmène partout dans le monde, et se concentre sur trois mois à peine ! La scène vous démange à ce point ?
Absolument ! En fait, on devait sortir l’album un mois avant mais on a un peu dépassé la deadline (rires) Nos dates américaines étaient déjà bookées, c’est pour ça que le partie européenne de la tournée est si courte, mais nous ferons un nouveau tour d’Europe au printemps. Nous adorons tourner, nous sommes un groupe de scène avant tout : nous avons déjà des choses de prévues sur toute l’année 2017, et très probablement sur l’année 2018 aussi… ouais, ça va être assez intense ! (rires)

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