UNCHAINED
Chasing Shadows

UNCHAINED Chasing Shadows cover

On connaissait les Unleashed, Enslaved, et autres Entombed, mais aussi Unswabbed pour rester dans l’Hexagone, mais on n’avait pas encore eu droit à Unchained. C’est chose faite avec ce jeune groupe niçois mais déjà très expérimenté (à son actif : des concerts avec Exodus, Napalm Death, Onslaught, No Return, Dew-Scented, Sinister…) qui a opté pour ce patronyme il y a déjà sept ans. Auteur d’un premier album en 2012 Oncoming Chaos (M&O Music), on retrouve dans Unchained le batteur Olivier Gavelle des regrettés Kragens qui s’étaient fait connaître au début des années 2000 avec trois disques de Heavy/Thrash sur les défunts labels Manitou Music puis Locomotive Records. Son successeur Chasing Shadows affirme davantage le quintet français sur la scène Death Metal mélodique européenne en sortant la grosse artillerie. Doté d’une production sonore béton (album enregistré, mixé et masterisé de nouveau par le producteur David Argi au studio monégasque Deaf Lab) et d’un artwork de Gustavo Sazes (Arch Enemy, Morbid Angel), auxquels s’ajoute l’arrivée de deux nouveaux musiciens (un bassiste et un très bon guitariste soliste), et vous obtenez un second album particulièrement puissant, mais toujours un minimum mélodique notamment au niveau de ses guitares. Le chant de Pierre Jourdan-Gassin, s’il demeure brutal et assez monocorde, se voit souvent agrémenter de cris moins typés Death (le musclé « No Lesson Learn »). Sur la chanson « This Is Hell » (un clin d’œil aux Suédois de Dimension Zero et son célèbre guitariste Jesper Strömblad ?), nous avons droit même à un invité : le chanteur Mick de No Return (qui achève chez Jacob Hansen le mixage de son prochain disque prévu pour l’automne) au micro. Les soli de guitare apportent véritablement quelque chose à ces dix nouveaux morceaux très rentre-dedans et compacts (« Black As Your Soul », « Book Of The Dead »…). Et si les influences scandinaves telles qu’Arch Enemy ou bien Gardenian (pour le côté à la fois massif et mélodique) sont présentes et que l’ensemble manque un peu de diversité, Unchained montre de très belles choses (« Room 237 » en fin d’album par exemple) avec une formidable férocité tout au long de Chasing Shadows (« The Great Disease », etc.). Reste à Unchained de poursuivre ainsi et notamment sur scène, où le Death mélodique des Français risque de déchaîner les amateurs du genre.

[Seigneur Fred]

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