AZARATH
In Extremis

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Alors que Nergal, leader de Behemoth, nous a enfin présentés son side-project Blues Rock avec son premier essai, voici que déboule quelques semaines après le sixième opus d’Azarath, groupe polonais tout sauf catholique fondé par le terrible batteur Inferno en 1998. Comme le bassiste Orion qui aime à se divertir avec son side-project Black/Dark symphonique Vesania, Inferno, lui, son truc, c’est de cogner sur ses fûts durant son rare temps libre, entre deux albums de Behemoth. Et dans le genre extrême, In Extremis fait très très mal, justement ! Exit les claviers et ambiances grandiloquentes de son groupe principal, et place à des compositions brutales, directes et sans concession. Inferno impressionne réellement par sa force de frappe et sa vélocité qui ont notamment contribué à la puissance scénique et au succès de Behemoth que l’on connaît. L’ombre de ce dernier plane d’ailleurs ici ou là (« Annihilation (Smite All The Illusions) », « Slain Of God »). Le chanteur (et poète) Necrosodom (Anima Damnata, et Deus Mortem, l’autre projet d’Inferno) n’est pas étranger non plus à tout ce déluge de violence sonore et sonique avec ses éructations proches d’un Mortuus (Marduk) sous Redbull/Vodka (« Let My Blood Become His Flesh », « Sign Of Apophis », etc.). Au niveau de la section rythmique, notons enfin la présence à la basse de l’ex-Lost Soul, Piotr « Peter » Ostrowski, également guitariste live sur scène depuis 2012. Vous l’aurez compris, peu de temps mort donc sur ce nouvel album intense pour Inferno et ses acolytes, les breaks plus atmosphériques voire incantatoires s’appréciant alors particulièrement (le captivant « The Slain God », « At The Gates Of Understanding » et son outro). Seul petit bémol peut-être : les riffs de guitares parfois un peu noyés dans le mixage sonore réalisé par Haldor Grunberg au Satanic Audio, au profit des percussions, bien entendu, mais bon, ce serait là faire la fine bouche, car Inferno envoie la purée en décuplant la puissance des morceaux, or c’est ce qu’on attend de lui ici grâce à son jeu infernal… À recommander chaudement aux fans de Krisiun (voire Nile), des premiers Belphegor et bien entendu de Behemoth, en attendant le successeur du très sombre The Satanist, paru il y a déjà trois ans…

[Seigneur Fred]

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