Chroniques

De corps et de grâce, les Marseillais de Corpus Diavolis donnent toujours plus leur corps au diable. Bien loin de nous livrer un black metal juste violent et sanguinaire, le groupe nous offre cette fois-ci l’élixir de l’extase. Occulte et orgiaque à souhait, Elixiria Ekstasis satisfera vos pires envies. Cette perversité, c’est ce plaisir coupable d’écouter cette voix nous susurrer de viles paroles à l’oreille. Les plaisirs de la chair sont un thème cher aux yeux et aux cœurs de nos Français, en témoigne le magnifique artwork d’Elixiria Ektasis ...

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Quatre ans après Manifest paru en 2020, Olof Mörck (Dragonland), guitariste et principal compositeur d’Amaranthe, nous propose The Catalyst, leur septième recueil. Les maîtres suédois du power metal moderne et mélodique très en vue dernièrement, et ce, malgré un changement de chanteur (Mikael Sehlin remplaçant Richard Sjunnesson au chant hurlé) ne changent guère leur formule...

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À l’instar de Womb of Lilithu sorti il y a onze ans déjà, In the Twilight Grey affirme d’emblée tout ce qui l’oppose de la discographie (riche et ô combien qualitative) de Necrophobic. Si l’album précédent, Dawn Of The Damned, bénéficiait d’une intro (« Aphelion ») inspirée, caractéristique d’une atmosphère quasi sacrée, le premier morceau ici baptisé « Grace of the Past » délaisse, quant à lui, toute fioriture. Aussi aimable qu’une porte de prison, ce titre envoie néanmoins du lourd. La puissance du jeu, au-delà de la simple brutalité, demeure un savoureux mélange de black et de death metal, toujours mélodique...

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Jeune quatuor en provenance d'Oslo, Trueandtrue fait ses débuts avec cet EP cinq titres. Ceux-ci alternent, comme à l'accoutumée pour le genre, spoken words et chant hurlé. Le premier single déjà paru, « Reset », se veut introspectif. Il évoque ce désir de vouloir tout recommencer, notamment sur le refrain entêtant « Is this the ultimate deadline, can I reset again ? »...

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Loin d’eux l’idée de se dire « missionnaires » du death metal floridien, les membres de Skeletal Remains ne cessent pourtant, depuis leurs premiers pas, de rendre au death metal ses lettres de noblesse. Fragments of the Ageless vient donc s’ajouter au palmarès des Yankees qui possèdent une discographie quasi sans faute, et dont se délecte tout bon amateur de death old school US. Porte-étendard de la musique extrême de la péninsule floridienne alors qu’ils viennent de Californie (Whittier)...

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Si la scène black metal francophone demeure très active de manière générale ces derniers temps, les bonnes pioches se font cependant plutôt rares, ou du moins ont de plus en plus de mal à percer tant la qualité et la quantité sont au rendezv-ous. Pionnier du genre français en Ile-de-France depuis 1994, Merrimack ressort d’outre-tombe avec cet excellent Of Grace and Gravity, fruit de leur troisième collaboration avec le label marseillais Season of Mist,..

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Alors que Moral Hygiene, précédent album de Ministry publié il y a trois ans, fut ironiquement entaché en termes de promotion (on attend toujours une nouvelle interview depuis 2018 avec Monsieur Al Jourgensen...) par ce satané covid-19 dont il s'inspirait à l'image d'une pandémie capitaliste, son infatigable et vétéran leader repointe déjà le bout de son nez, après bien des problèmes de santé (antérieurs au covid-19). Et il se montre dans une grand forme olympique ! En effet, outre une santé de fer retrouvée en 2018 après avoir frôlé la mort, Al Jourgensen semble renaître ces derniers années depuis son ranch d'El Paso au Texas. Accompagné d'un sacré line-up, cela le porte artistiquement et il a clairement retrouvé l'inspiration...

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Les groupes cultes se font et se défont, naissent puis se déchirent, et les splits ou reformations sont monnaie courante dans le monde du rock au sens large car il faut bien vivre et payer ses factures, plus que jamais en ces temps d'inflation mondiale. Il n'y qu'à voir Slayer qui a pris sa retraite en 2019, et qui finalement revient sur le devant de la scène en 2024 avec deux dates de concerts d'ores-et-déjà annoncés pour cette année, alors que Kerry King se lance dans le même en solo... Mais aussi Pantera qui a relancé la machine power/thrash avec la moitié du line-up originel (Phil Anselmo (chant) et Rex Brown (basse)), l'autre moitié des défunts frangins Abbott (R.I.P.) étant remplacée par la belle paire, et pas des moindres, Charlie Benante (Anthrax, ex-S.O.D.) à la batterie / Zakk Wylde (Black Label Society, Ozzy...) à la guitare. Tiens donc, le père Zakky !

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Avec la sortie de Spirits, Romuvos célèbre ses dix ans de carrière et un palmarès de quatre albums studio. Dans un style musical dominé par des têtes d’affiche comme Wardruna et Heilung (pour ne citer qu’elles), Romuvos assume un véritable parti pris qui semble porter ses fruits depuis son établissement à Berlin en Allemagne. Au-delà du simple attirail musical traditionnel tel qu’on le retrouve chez certaines formations appartenant à cette mouvance pagan/folk très en vogue, la tribu d’origine lituanienne se démarque par une orchestration moderne aux sonorités « metal »...

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Du black/death metal peut-il être encore du metal extrême lorsque la fureur de la double pédale, le chant guttural et les guitares mugissantes manquent à l’appel ? « To be or not to be black/death metal, that’s the question » pourrait-on s’interroger, mais pour Vincent Crowley, qu’importe ! À l’écoute du dernier né de l’ancien révérend de l'Église de Satan, poste dont il a démissionné après la mort de son fondateur légendaire Anton LaVey en 1997, Anthology of Horror n’est pas simplement une pierre de plus à sa discographie. Non, c’est bien plus que ça pour le chanteur et ex-membre d’Acheron et Nocturnus, plutôt discret depuis le split d’Acheron. Mais alors qu’est-ce ?...

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Alors que Pantera s’est reformé et écume les salles, stades, et grands festivals à travers le monde (Hellfest 2023, par exemple), un autre groupe américain, Exhorder, plus modeste mais presque jumelé à Pantera tant ils se sont auto-influencés, dirons-nous, s’est lui aussi reformé en 2017. Inconnu des plus jeunes, plus discret, et pourtant signé sur le label RC Records, puis Roadrunner Records entre 1990 et 1992, auteur d’un album fracassant et provocateur (Slaughter In The Vatican) plutôt novateur à l’époque sur la scène power/thrash metal, et qui contribuera sans le savoir à lancer finalement le groove metal...

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Masterisé par J. Shirley (Deafheaven, Oathbreaker), Year 2 s'ouvre sur « Pastel Prison » et une ambiance anxiogène, avant que colère et rage ne viennent happer l'auditeur, accompagnées par de puissantes nappes indus. Puis « The Sheer Horror Of The Human Condition » et sa fin des plus chaotiques continue sur la même structure, tout comme « Innocence » et « Bone Bipe ». « Peine », elle, rompt avec le schéma instauré par le combo belge puisque nulle effusion de colère ici. La machine repart alors avec « Future Perfect », la morosité laissant place à un déferlement de violence, alors que sur « Secrets Make Lonely » plane l'ombre de Trent Reznor…Une atmosphère lourde, brutale mais aussi fragile se dégage de Year 2, véritable marathon sonore et fruit de deux cerveaux en ébullition. [Norman Garcia]

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