DARKEST HOUR
Retour aux sources

Et si 2017 était la consécration d’un groupe dont nous n’avions plus entendu parler depuis trois ans et qui avait un peu disparu de la circulation ? Quel bonheur de retrouver et surtout d’entendre le nouvel album du gang de Washington. Toujours aussi habile, Darkest Hour fait parler la poudre et surtout change de cap et revient sur ses premiers amours. 

[Entretien avec Mike Schleibaum (guitare) par Loïc Cormery – loic@metalobs.com]

Darkest Hour Primary - by PeteDuvall
Heureux de constater que Darkest Hour est de retour après trois ans d’absence ! Votre nouvel album va sortir et on a l’impression que vous n’avez rien perdu et que vous évoluez encore…
Eh bien nous avons tous été essentiellement occupés avec nos vies de tous les jours. J’ai eu quelques projets musicaux afin que mon cerveau reste occupé et j’ai travaillé à temps plein. L’idée de ressusciter Darkest Hour était toujours là, c’était juste une question de timing. Je ne dirais pas que notre jeunesse est toujours là, nous vieillissons, mais le feu n’a pas brûlé. Je suppose que c’est ce qui nous pousse à continuer. 
Nous sommes super fiers de ce nouvel album et crois-moi, il va faire mal !

Vous avez signé avec Southern Lord. Pourquoi ce choix ? Vous aviez peur de perdre votre identité en signant sur un label plus important ?
Nous ne perdrons jamais notre identité, seulement nous ne voulons pas nous perdre dans une écurie. Les grands labels ont tendance à vite ne plus porter d’intérêt aux groupes, si elles ne parviennent pas à leurs attentes. Southern Lord est un label indépendant, il n’a pas de putain de groupe sur la liste, et il se concentre vraiment sur les groupes qui partent en tournée. Ils sont une putain de famille pour nous. Bosser avec eux est un régal, c’est pour cela que Darkest Hour est de retour ! Je tiens à remercier les fans pour la campagne de financement. Ce fut vraiment incroyable !

Vous avez mis trois titres dont « Timeless Numbers », qui est surpuissant. C’est un des titres que vous appréciez le plus ?
« Timeless Numbers » faisait partie de nos démos et nous l’avons ressorti parce que nous sentions que c’était une chanson forte et violente en général. Elle allie force et faiblesse, je trouve. C’est une autre direction avec ce morceau, mais il conserve la marque du groupe. Les riffs se démarquent pour nous. C’est une chanson brutale, dont le message reflète un grand nombre d’éléments liés à la société actuelle. L’album en général parle de tout ce merdier.

Quel message entends-tu par « Those Who Survived » ?
Il est de plus en plus flagrant que nous sommes sont dépouillés de nos droits. Personne ne fait un putain de sujet là-dessus aux infos et ça me rend dingue. Nous devrions être dans une putain de révolution sanglante en ce moment, pour retrouver notre gouvernement, mais les gens sont aveuglés, putain ! Et nous aimerions que la population se réveille avant qu’il ne soit trop tard.

C’est la première fois que vous travaillez avec Kurt Ballou (Converge), et le son de l’album n’a jamais été aussi massif et brutal !
Kurt a une maîtrise parfaite du son et il sait déceler ça en chacun des groupes qui l’a pu travailler. Il a su trouver le bon mix et putain ça décoiffe, c’est clair. C’est le meilleur album pour nous dans sa production.

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