DEFOCUS
Rester conscient

C’est un metalcore explosif et aux textes engagés que nous offre Defocus, à travers ce premier album studio. Sans concessions et percutant, In The Eye of Death We Are All The Same amorce déjà un bon début dans la discographie de la formation allemande. [Entretien avec Simon Müller (chant) par Emma Hodapp – Photos : DR]

Pour commencer, comment vas-tu et comment te sens-tu, à la vue de la sortie du premier album de Defocus, In The Eye Of Death We Are All The Same ?
Je me sens très bien. C’est notre premier album et c’est un super sentiment de voir que la musique que tu écris sort enfin et que les gens peuvent l’écouter. C’est vraiment incroyable de vivre tout ça.

Comment était l’enregistrement de l’album ? Cela n’a pas été trop compliqué, considérant la situation actuelle ?
Ça n’a bien sûr pas été évident, à cause de l’épidémie, mais l’enregistrement a été entièrement réalisé par nous, donc on n’a pas eu à gérer tout ce qui était en rapport avec le studio. Ça a été assez simple, en fait, on a tout enregistré chez nous. Certains d’entre nous avaient des studios personnels, donc on a pu le faire sans l’aide de personne. Ce n’était finalement pas si compliqué que ça.

Peux-tu me parler des thèmes évoqués dans l’album ? Tourne-t-il autour d’une thématique en particulier ou bien les sujets divergent à chaque morceau ?
Je dirais qu’il y a une sorte d’ambiance générale sur l’album, mais les sujets restent tout de même très spécifiques à un morceau. Chaque chanson évoque une histoire différente, des sujets variés.

Et quels sont les sujets qui reviennent principalement sur In The Eye of Death We Are All The Same ? De quoi parles-tu dans tes textes ?
Je pense que le thème principal serait à propos de choses pour lesquelles je me sens impliqué. Ce qui se passe dans le monde, mais qui m’affecte. L’album traite de l’être humain, de la politique, la destruction de l’environnement. Des choses qui sont donc assez présentes, pas seulement pour moi, mais pour tous les êtres humains, qui concernent tout le monde. Bien sûr, il y a aussi des morceaux que j’ai écrits pour moi, basés sur mes expériences personnelles.

Avec le morceau « Tide », vous avez ajouté à l’album un interlude à l’album. Pourquoi ce choix et qu’apporte-t-il à l’album ?
C’est marrant, parce que « Tide » a été un des premiers titres qu’on avait pour l’album. On écoutait « Diverge » et on trouvait qu’elle était dans la même ambiance, qu’elle introduisait bien l’atmosphère mélancolique du morceau.

Pour finir, question un peu plus légère, quel morceau as-tu le plus hâte de jouer sur scène ?
Oh ! C’est une question difficile, parce que ces dernières semaines, on répète beaucoup. Ce que je peux dire c’est que « Common Grave » est sans aucun doute le morceau le plus fun à jouer. Il est super heavy ! Pas seulement pour le public, pour nous aussi. J’ai également hâte de jouer « Disease », il sera certainement sympa en live !

CHRONIQUE ALBUM

DEFOCUS
In The Eye of Death We Are All The Same
Metalcore
Arising Empire

Avec la sortie de son premier album Defocus s’inscrit avec brio dans le paysage de la scène metalcore. La formation allemande commence fort, en offrant un ensemble énervé et sombre, reflétant l’état actuel de notre monde. Une certaine mélancolie est recherchée dans la musique jouée par Defocus, faisant écho aux caractéristiques du style, mêlant souvent rage et noirceur. Malgré cette ambiance sinistre, l’album est très explosif et dynamique, notamment grâce aux screams enragés de Simon, le chanteur. In The Eye Of Death We Are All The Same se présente donc comme du très bon metalcore, fidèle au genre, tout en restant original, avec une vraie patte, ajoutant même une légère touche progressive. [Emma Hodapp]

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