ENTER SHIKARI
Élysée Montmartre, 02/12/2017

Set explosif pour Enter Shikari visiblement ravi de revenir jouer à Paris. Le mélange des genres fait mouche, ou comment faire le grand écart entre hardcore, pop et drum’n bass.

[Texte et photos : François Capdeville]

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Malgré un démarrage un peu laborieux où Roughton, le chanteur, donnait l’impression de chercher ses marques, Enter Shikari a délivré un set fougueux.
Alors oui, le public en a eu pour son argent à en croire l’énergie palpable dès leur premier titre, « Arguing With Thermometers ». Le groupe a enchaîné leurs titres taillés de toute pièce pour la scène. Petite déception – à notre goût- pour « The Last Garrison » qui manquait de puissance avec une voix screamo trop prépondérante par rapport aux autres instruments.
La grosse surprise, c’est cette capacité à mélanger copieusement les genres et les beats. Roughton annonce la couleur très rapidement : « Nous allons jouer 4 titres en moins de 5 minutes ». Et bim ! « Sorry you’re not a winner » pose les bases, et s’enchaînent 3 sets très maîtrisés, tantôt avec des grosses basses bien lourdes, tantôt ce beat frénétique à la sauce Drum ‘n Bass. Votre serviteur qui assistait à son premier concert d’Enter Shikari y a même trouvé une « touch » à la Dizzee Rascal. La magie britannique et sa capacité à mélanger les genres ! Efficace ! Et quand le groupe entonne son très brit pop « Live outside » (extrait du recent album Sparks), c’est une explosion généralisée de clameur et d’énergie qui envahit la salle.
On retiendra également la performance minimaliste de Roughton au piano qui enchaînera « Adieu » et « Airfield ». Simple, beau, tout en accord avec cette pleine lune lumineuse montée pour l’occasion.
Et mention spéciale pour le staff de l’Elysée Montmartre très chouette que ce soit à l’accueil ou derrière le bar.

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