IMPALED NAZARENE : Eight Headed Serpent

IMPALED NAZARENE
Eight Headed Serpent
Nuclear Metal
Osmose Productions

Cela faisait un bail que nous n’avions pas de news de la part de Mika (pas le chanteur libanais ici, mais finlandais) et sa horde du côté d’Oulu ! Depuis 2014 et leur précédent méfait Vigorous and Liberating Death précisément. Certes, nous avions droit entre-temps à un petit encas bien gore avec l’artwork du EP Morbid Fate, interlude qui contenait au passage une reprise « Riding with the Driver » de Motörhead en hommage furtif à Lemmy Kilmister (R.I.P.), mais on attendait davantage. Le groupe finlandais récidive avec treize nouveaux morceaux de Nuclear Metal pour leur treizième album studio (logique sur  ce coup-là). Alors quoi de neuf, vous demandez-vous du côté d’Impaled Nazarene ? La machine n’est pas encore rouillée, mais déjà, vocalement, ça commence à devenir poussif pour notre vieil ami Mika qui une fois de plus, s’écorche à vif généreusement les codes vocales, et ce, dès le premier titre « Goat of Mendes », qui à la fois rassure et définit parfaitement le style d’Impaled Nazarene développé durant les années 90, à savoir un Black Metal brutal et direct mêlé à du Punk nihiliste sans fioriture à l’attitude Grind/Crustcore (la durée moyenne des chansons avoisinant les 2 mn), sauf qu’ici, question battements par minute, le batteur Repe Misanthrope atteint souvent les 300 bpm derrière son kit !! Sur « Shock and Awe », la basse d’Arc V 666 vrombit et le tempo ralentit un chouilla. Puis on repart de plus belle avec un intro rappelant presque Motörhead sur le très punk’n roll « The Nonconformists » avec un break qui fait mal par où ça passe. Cependant, on sent bien que Mika Luttinen commence parfois à peiner au micro, même en studio, montant beaucoup moins dans les aigus comme il le faisait jadis (l’exception sur la fin du titre « Octagon Order » en clin d’œil à leur album Road to the Octagon paru en 2010, ou « Debauchery and Decay »). Slutti666 reste en fait sur un ton monocorde globalement plus grave. Il faut dire que le bougre s’égosille la gorge depuis 1990, mais on avait noté dernièrement que sur scène, lui et son groupe affichaient un mode en pilotage automatique qui diminuait quelque peu l’impact du Nuclear Metal si cher à nos Finlandais. Attention, sur Eight Headed Serpent, vous ne serez néanmoins point déçu. Les riffs black tranchants de Tomi Ullgrén (« Metastasizing And Changing Threat ») ou les cris de Mika font encore des miracles entre deux titres Punk/Black plus basiques (« Human Cesspool ») mais toujours aussi efficaces. Par conséquent, ne boudons pas notre plaisir devant cette furieuse explosion de décibels ! Il faut apprécier les choses à présent telles qu’elles sont si vous voulez vous décrasser les oreilles avant la reprise des hostilités dans le pit cet été, équipé de protections auditives et de votre désormais pass sanitaire. [Seigneur Fred]

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