La folie Manson a encore frappé

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Malgré sa jambe droite dans le plâtre, Marilyn Manson a délivré un show sauvage et grand-guignolesque, comme à son habitude. C’est sombre, c’est psychotique, c’est irrévérencieux, c’est Manson.
« The End »… en introduction ! La très familière mélodie psychédélique de l’œuvre des Doors a tout de suite posé les fondations de son show parisien du Heaven Upside Down Tour. Clin d’œil interrompu par un démarrage hargneux avec « Revelation #12 », premier titre du dernier opus de Manson. Et ça joue très très fort ! Cri guttural… Le voilà sur scène dans un déluge de fumée, assis sur un trône épiscopal mobile ; un prince des ténèbres ! Il faut dire que le bougre traîne une jambe dans le plâtre depuis que la structure de son show lui est tombée dessus à New York le mois dernier. Il s’en est accommodé avec une jambe en métal qui lui permet de se déplacer et de chanter debout. Quelques changements de looks avec l’aide de deux molosses grimés en infirmiers viennent malheureusement casser un peu le rythme et la fluidité du show. Il en profite pour jouer avec le public. « 75% of my brain is full of drugs. And you? » lui permet de lancer « I don’t like the drugs »… « Sweet Dreams » sera interprétée sur un brancard avec pour seul éclairage une lampe torche. « We know where you fucking live » met au parfum rapidement… Le dandy né en 1969 s’ébroue et interpelle ses guitaristes. C’est lui le maître des lieux et il le fait savoir n’hésitant pas à interrompre une chanson en plein milieu… avant de repartir de plus belle. Au retour, cette pluie parisienne était finalement la bienvenue pour refroidir nos boîtes à miel – comme dirait le père Zegut – chauffées à blanc.

[Texte et photos : François Capdeville]

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