LOUDNESS
« Je sonne comme un vieux monsieur aigri ! »

Malgré plus de trois décennies derrière le micro à chanter en anglais, le frontman de Loudness préfère avoir recours à un traducteur afin de pouvoir exprimer au mieux sa pensée, résolument tournée vers l’avenir, mais surtout vers la nouvelle génération, entre constats lucide et humilité déconcertante…

[Entretien avec Minoru Niihara (chant) par Philippe Jawor – philippe@metalobs.com]

43 - Loudness Press Pic 1

Peut-on dire qu’avec Rise to Glory, vous avez eu envie de revenir aux basiques de votre musique ?
En fait, Rise to Glory est une espèce de mélange entre le neuf et l’ancien : les duels de guitares sont effectivement très 80’s, mais il y a aussi une modernité dans le lead. Il y a eu beaucoup de travail sur les mélodies, que ce soit au niveau de la musique mais aussi au niveau des paroles. Cependant, il faut bien se rendre à l’évidence : je ne suis plus tout jeune ! (rires) Je ne peux plus écrire des chansons sur ce que je faisais dans ma jeunesse, la fête et tout ça ; j’ai dépassé la cinquantaine, il faut que je puisse transmettre quelque chose à la nouvelle génération. Ces nouvelles chansons sont une espèce de testament, un message positif à destination des plus jeunes… Je sonne comme un vieux monsieur aigri en disant ça ! (rires)

Tu es tout de même considéré comme une légende de la scène metal japonaise !
Ce sont les gens qui créent les légendes, et si des gens pensent que je remplis tous les critères pour être qualifié de légende, c’est évidemment un honneur d’être considéré ainsi. Peut-être cela vient tout simplement du fait que je suis là depuis longtemps… Je laisse les gens décider de tout cela mais cela m’honore, vraiment, et je ne peux que les remercier.

Un autre disque accompagne Rise to Glory : c’est Samsara Flight, une collection de treize de vos classiques, ré-enregistrés, déjà parue au Japon auparavant. En quoi était-ce important pour toi d’enregistrer ces titres à nouveau ?
L’une des raisons principales pour laquelle nous avons fait Samsara Flight, c’est que nous voulions faire découvrir notre musique – et nos plus anciens titres – à la nouvelle génération. De plus, c’était une très bonne manière de célébrer les 35 ans de Loudness. Si nous avons choisi de ré-enregistrer ces titres aujourd’hui, c’est que nous avions une vingtaine d’années à l’époque où nous les avons enregistrés pour la première fois ; il était intéressant de voir comment notre musique pouvait sonner après tant d’années de carrière et d’évolution.

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