MEMORIAM : To The End

To The End - MEMORIAM
MEMORIAM
To The End
Death Metal
Reaper Entertainment


En temps de crise, il est toujours bon de se réfugier dans les valeurs sûres, et notamment dans du bon vieux Death Metal des familles… Alors que les briscards de Napalm Death, Paradise Lost, My Dying Bride et autre Benediction ont tous respectivement sorti d’excellents albums l’an passé, nos autres vétérans anglais de Memoriam repartent en guerre avec To The End, quatrième bombe Death Metal old school de l’ex-chanteur de Bolt Thrower Karl Willetts et de ses compagnons d’armes de Sacrilege, Frank Healy (basse) et Spikey Smith (batterie) auquel il faut ajouter l’excellent guitariste live de Benediction (tiens donc) et désormais Massacre, Scott Fairfax. Les présentations de rigueur étant faites, c’est en terrain familier et conquis d’avance que l’auditeur fan de l’œuvre de Bolt Thrower (avec ou sans Willetts, mais bon ici plutôt avec forcément) plongera corps et âme dans ce successeur au déjà très bon Requiem for Mankind paru en 2019.

Le premier titre « Onwards Into Battle » en ouverture des hostilités rappellera de bons souvenirs à tous les adeptes du Death Metal guerrier de feu Bolt Thrower avec sa rythmique massive et son riff principal entêtant. Il en sera du même acabit tout au long de To The End (le très heavy « This War Is Won », le violent « Failure To Comply » à l’actualité brûlante). Mais résumer ce quatrième album de Memoriam à un énième ersatz de Bolt Thrower en 2021 serait une erreur fatale car Memoriam, c’est aujourd’hui bien plus que ça grâce à l’appui terrestre de la section rythmique tellurique des deux membres de Sacrilege (Frank et Spikey) et les superbes envolées de guitare de Scott aux charmes doomy (l’intro de « No Effect », « Each Step One Closer to the Grave », ou encore l’ultime et épique « As My Heart Grows Cold » sur lequel notre vieil ami Karl se mettant à découvert durant plus de six minutes). Le frontman quinquagénaire n’hésite pas même à flirter avec l’Indus en allant chercher Killing Joke, Ministry, Godflesh ou autre Prong sur leur propre terrain sur « Mass Psychosis ». Incroyable ! Précisons au passage que le nouveau batteur Spikey Smith a d’ailleurs déjà joué live avec la bande à Tommy Victor dans le passé. Début d’une nouvelle trilogie consacrée à la vie après trois précédents albums dédié à la mort du batteur « Kiddie » (R.I.P.) de Bolt Thrower en 2015, To The End s’avère même meilleur que le dernier Scriptures de leurs camarades de Benediction de par sa musicalité, sa diversité, et sa force de percussion magnifiée par la production sonore de Russ Russell (Napalm Death, Dimmu Borgir, Benediction, Tronos…).

Un must have pour tous les fans de Death Metal au sens noble du terme, que ce soit en 1992 ou en 2021. [Seigneur Fred]

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