ORIGIN
Unparalleled Universe

ORIGIN Unparalleled Universe cover

Après la tornade supersonique Omnipresent en 2014, voici que débarque cet été Unparalleled Universe, le septième album studio des nouveaux maîtres du Brutal Death technique outre-Atlantique, j’ai nommé Origin. Si la simple lecture du titre de ce nouvel opus donne peut-être déjà à certains des maux de tête rappelant leurs cours de géométrie, son écoute risque de faire tout aussi mal dans vos boîtes crâniennes, mais surtout aux cervicales. Ces neuf nouveaux algorythmes sonores, très directs et techniques, impressionnent une fois de plus, confirmant tout le potentiel des Américains désormais éparpillés entre leur Kansas natal, la Californie et New York. Passés les deux premiers morceaux éclairs plutôt classiques, au rythme toujours aussi frénétique et aux riffs presque insaisissables grâce à la vélocité écœurante de son architecte Paul Ryan (Murder Construct), le très Heavy et sombre « Cascading FailuresDiminishing Returns » permet de souffler un peu tout en écrasant davantage la concurrence (laissant à des années-lumière un Cannibal Corpse, par exemple) ! Au micro, Jason Keyser (Cratorex-Skinless) éructe tout du long avec toujours autant de conviction. Les rythmiques grovvy sont plus recherchées et fédératrices qu’à l’accoutumée, et sont doublement appréciables car d’autant plus rares (l’énorme « Mithridatic »). Encore une fois, John Longstreth accomplit un travail remarquable de puissance et de précision derrière ses futs, le batteur au CV monstrueux (ex-SkinlessGorguts, Angel Corpse…) contribuant grandement au haut niveau technique d’Unparalleled Universe. On ne sait où donner de la tête à vrai dire dans cette septième merveille entre le très Speed et Thrashy « Truthslayer » qui envoie la purée en deux minutes chrono, l’intro de « Dajjal » à l’harmonie légèrement arabisante rappelant un certain Nile (autre mastodonte américain en matière de Brutal Death technique), ou le petit solo de guitare tout en shredding subtil sur « Invariance Under Transformation ». Et cerise sur le gâteau, nos Américains reprennent en conclusion la chanson « Revolución » de Brujeria accompagnée de quelques paroles espagnoles interprétées façon « Machete » par la délicieuse Jessica Pimentel (Alekhine’s Gun) également connue pour son rôle dans la série TV US Orange Is The New Black. Origin frappe donc très fort encore une fois. À nous de les accueillir enfin comme il se doit lors de leur prochaine tournée européenne qui sera assurément une leçon doublée d’une nouvelle claque. 

[Seigneur Fred]

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