Phil Campbell
RRRrrrr !!!

Toujours en compagnie de ses rejetons, Todd (guitare), Tyla (basse)et Dane (batterie) et du chanteur Neil Starr, Phil Campbell défendra sur scène à la fois son passé (31 ans tout de même !) au sein de Motörhead, l’album de ses Bastard Sons, Age Of Absurdity, mais aussi, et surtout, son tout premier album solo en plus de 40 ans de carrière, Old Lions Still Roar, en hommage à Detroit avec ses amis musiciens et héros de la ville mythique. [Entretien par Jean-Pierre Sabouret – Photo : DR]

On n’osait plus y croire, mais ton premier album solo est enfin en boîte. Aura-t-on droit à quelques extraits sur scène lors des prochaines dates ?

Oui, absolument ! On va vraiment se faire plaisir à jouer plusieurs morceaux pour la toute première fois. .

Todd, Tyla et Dane sont aussi sur l’album ?

Oui, ils jouent sur certains titres. Dane joue de la batterie sur 4 morceaux, Todd a produit l’album et il joue un peu de guitare, Tyler a assuré quelques parties de guitare acoustique ou électrique… Ils connaissent déjà plusieurs morceaux et ce ne sera pas un problème de les reprendre sur scène. Mais nous avons aussi prévu d’enregistrer très vite un deuxième album des Bastard Sons.

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La fin de Motörhead a dû être un moment difficile, mais cette aventure en famille a dû pas mal t’aider à aller de l’avant, non ?

Tout le monde savait que Motörhead n’allait pas durer éternellement. Déjà, même moi je n’aurais jamais cru que le groupe tiendrait aussi longtemps. Nous avons vécu quelque chose d’incroyable et nous n’avons pas à rougir de notre bilan. Malheureusement, il n’y a rien qui dure toujours et j’ai effectivement eu la chance formidable d’avoir mes enfants pour m’épauler. Nous avions déjà formé un petit groupe et donné pas mal de concerts avant la fin de Motörhead. Je peux m’estimer heureux aujourd’hui d’être libre de faire ce que je veux musicalement. Je ne suis plus obligé de passer plus de neuf mois sur la route. Depuis Persian Risk, j’ai consacré l’essentiel de ma vie d’adulte à parcourir le monde et ça laisse des traces. Malgré les années qui passent, l’essentiel est de rester créatif. Je crois que nous produisons toujours un rock de très bonne qualité. Je n’en reviens pas moi-même.

Le groupe était un peu une plaisanterie au départ, un moment de détente avec les reprises de vos groupes préférés. Mais depuis, c’est devenu plus que sérieux…

Au tout début, quand on se produisait sous le nom de All Star Band, c’était effectivement plus l’occasion de jouer des reprises sans grande prétention. Mais au bout de quelques mois, nous avons commencé à composer nos propres morceaux et c’est à partir de là qu’on est devenus Phil Campbell And The Bastard Sons. Nous avons notamment donné un concert au Wacken Festival et l’accueil a été énorme. Ça nous a poussé à prendre les choses beaucoup plus au sérieux. Dans le magazine Metal Hammer, les journalistes et les lecteurs ont décerné le titre de meilleur premier album de l’année à Age Of Absurdity. Ceux qui l’ont écouté ont pu constater que nous étions loin d’être une plaisanterie. Je dirai même que le prochain aura intérêt à être bon pour ne pas décevoir ceux qui nous attendent au tournant.

Cela fait plus de vingt ans que tu annonces que ton premier album solo est quasiment fini. Mais ce coup-ci tu en es enfin venu à bout !

J’espérais à chaque fois que j’aurais le temps de tout finir, mais je revenais complètement crevé des tournées avec Motörhead et dès que j’étais de nouveau en forme, il fallait entrer en studio puis repartir en tournée. Il a fallu tout ce temps pour que je reprenne tout dans l’ordre et que je reste concentré pour aller enfin jusqu’au bout du processus. Cela m’a quand même pris deux ou trois ans de plus pour tout enregistrer du début à la fin. Maintenant, j’angoisse un peu en attendant les réactions de tous ceux à qui j’en ai parlé depuis si longtemps…

Comme dit le proverbe gallois « commencer un travail, c’est déjà les deux-tiers du parcours » !

Oui, ahaha ! Le tout est de trouver le temps pour finir deux ou trois chansons… Et ensuite on se retrouve à devoir choisir celles qu’on va garder dans toutes celles qu’on a enregistrées. Avoir invité autant de gens n’a pas non plus facilité les choses… J’ai mis du temps à réaliser combien de chanteurs ou musiciens j’avais invités et qui avaient répondu favorablement. Alice Cooper, Mick Mars, Dee Snider, Nick Oliveri, Danko Jones, Joe Satriani, Rob Halford…

Tu as probablement renvoyé l’ascenseur en donnant des coups de mains à d’autres musiciens, non ?

Oui, j’ai notamment joué sur l’album de Harley Flanagan, des Cro-Mags… Mais, au cours des années, j’ai bien dû participer à une centaine de projets…

Il y a quelques mois, un concert ou une tournée hommage officiel à Lemmy avait été annoncée, avec des musiciens qui ont joué dans le groupe et d’autres qui y ont été associé d’une façon ou d’une autre. C’est tombé aux oubliettes ?

Je ne sais pas ce que devient ce projet. Nous avions effectivement prévu de monter un hommage officiel, mais pour ce qui est de son organisation, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais nous n’avons pas abandonné l’idée du tout.

Phil Campbel And The Bastard Sons  en tournée :

22 septembreLa Maison Bleue A Strasbourg (67)

24 Le FerrailleurNantes (44)

25 Rock School BarbeyBordeaux (33)

26 La Luciole  – Alençon (61)

27 Cafe De La Danse – Paris (75)

28 Magic Mirrors Au Havre – Le Havre (76)

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