QUICKSAND : Distant populations

Après un retour remarqué il y a quatre ans avec Interiors, et ce, après plus de vingt ans d’abstinence, les New-Yorkais de Quicksand remettent le couvert avec le très attendu Distant Populations. La résonance émotionnelle de ce nouvel album, couplée à son efficacité, n’auront d’autre effet que de démontrer que la pandémie n’aura pas réussi a entraver l’inspiration de nos Américains, bien au contraire. [Chronique par Norman Garcia – Photo : DR]

QUICKSAND
Distant Populations
Post Hardcore 90’s
Epitaph Rec.

Pour la petite histoire, Quicksand s’est formé en 1990 avec à sa tête Walter Schreifels, déjà membre de groupes non moins cultes que Gorilla Biscuits ou Youth of Today. C’est dans la mouvance d’un groupe comme Fugazi que Quicksand sort un premier EP cette même année, suivi en 1993 par un premier album Slip, puis en 1995 par l’incontournable Manic Compression. Et puis…plus rien, jusqu’à cette excellente surprise Interiors en 2017.

Distant populations a de nouveau été produit par Will Yip, dont W. Schreifels pense le plus grand bien : « Will est quelqu’un de très organisé, ouvert d’esprit et généreux. C’est aussi un excellent musicien, donc nous prenons son opinion très au sérieux, ce qui nous a été très utile pour cet album ». En résulte une production solide, bien loin de celle dont le groupe a pu bénéficier dans les 90’s. Et pour être parfaitement complet sur sa conception, l’album a donc été mixé par Josh Wilbur (Lamb of God, Gojira, All That Remains, Crossfaith, Sum 41…) et masterisé par Ted Jensen (Green Day, Alice in Chains, Norah Johns, The Eagles…).

Du côté des compositions proposées par les Américains, que ce soit au niveau des mélodies ou des arrangements, on continuera de regretter que ce Distant Populations ne soit que leur quatrième album. Le premier single « Inversion » présageait déjà de passer un bon moment, mais que dire des titres comme « Colossus », dont la vidéo jouée live en compagnie de Stephen Brodsky (Cave In, Mutoïd Man) a récemment été mise en ligne, ou de « Missile Command », dont W. Schreifels ajoute : « C’est le genre de chanson qui nous ressemble, mais nous ne l’avions simplement pas encore écrite. Je suis vraiment fière de ce morceau ». Et bien la réponse à cette question est très simple : les onze morceaux de ce nouvel album sont sobrement efficaces. Onze titres concis, dont le bassiste S. Vega ajoute : « on ressent une certaine urgence à l’écoute de ces morceaux. Quand on regarde le track-listing, on voit que pas mal de chansons ne dépassent pas les trois minutes ».

Après un Interiors réussi, Quicksand réalise donc allègrement le doublé gagnant avec ce quatrième album studio Distant Populations. Un grand merci à eux.

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