THE FORESHADOWING

Seven Heads Ten Horns


The_Foreshadowing_-_Seven_Heads_Ten_Horns cover

C’est par une jolie intro instrumentale aux saveurs méditerranéennes que débute ce nouvel opus de The Foreshadowing. Loin d’être des amateurs avec déjà trois bons albums à son actif (Days Of Nothing en 2007, Oinos en 2010, et Second World en 2012) e, les Italiens proposent un Doom Metal à tendance Gothic classieux avec des morceaux carrés, parfaitement structurés (« Fall Of Heroes », « Martyrdom »), et dont l’ambiance mélancolique vous enivre lentement tel un bon vin italien (« 17 », le final « Nimrod » et ses quatorze minutes). Grâce à des riffs bien lourds et une rythmique puissante (l’arrivée en 2013 de l’ex-Novembre Giuseppe Orlando derrière les fûts n’y étant pas étrangère) parfaitement mis en son par les frères Wieslawski au Hertz Studio en Pologne, les passages très Heavy alternent avec ceux plus émotionnels et posés (« Lost Soldiers », le superbe « Until We Fail ») menés par son excellent chanteur Marco Benevento dont le timbre de voix claire rappelle un certain Mikael Stanne de Dark Tranquillity (nous attendons d’ailleurs avec impatience la nouvelle galette des Suédois !). Malheureusement, et c’est là où le bât blesse, si la musique du sextet romain convainc malgré quelques parties plus basiques (le classique « Two Horizons » qui aurait pu figurer sans problème sur le dernier Draconian par exemple), le chant de Marco, lui, évolue peu ou du moins pas assez pour fidéliser en continu l’amateur de Doom avide de plus de contraste lyrique à la manière d’un Aaron Stainthorpe des maîtres du genre : My Dying Bride. Néanmoins Seven Heads Ten Horns séduit grâce à sa musique Heavy et mélancolique. Espérons juste qu’à l’avenir, davantage d’innovations seront au rendez-vous notamment au niveau vocal car la concurrence internationale est rude en la matière.

[Seigneur Fred]

Publicité

Publicité