The Laura Cox Band : Le blues rock made in France

THE LAURA COX BAND

Le blues rock made in France

Laura Cox, déesse de la 6 cordes en devenir, nous gratifie d’un deuxième album, Burning Bright, teinté blues rock/southern rock intitulé Burning Bright.
Elle confirme ainsi son objectif d’installer durablement son groupe dans le paysage rock européen, voire au-delà. [Rencontre avec Laura Cox, guitariste et chanteuse, par François Capdeville, Photos :DR]

Bonjour Laura. Qu’est-ce qui peut brûler avec tant d’éclat (Burning Bright) ?
Ah ! « Burning Bright » est un d’abord un des titres de l’album. Et nous l’avons repris pour notre album, car il reflète bien son esprit. L’image de brûler avec éclat est bien jolie d’ailleurs. Ensuite, Burning Bright, c’est aussi un peu moi-même : j’ai évolué en tant qu’artiste et gagné en maturité. Je vois plus d’intensité dans ma vie d’artiste. Enfin, c’est aussi un clin d’œil à un poème de William Blake que j’aime beaucoup et qui s’intitule « The Tyger ». Tu remarqueras que notre album ouvre sur le titre « Fire Fire » (le poème débute par le vers « Tyger Tyger, burning bright… », ndr)…

Quel est le titre de ton album qui a le potentiel pour devenir un single ?
Pas sûr d’avoir le recul. Mais je pense à « Freaking Out Loud », très efficace, et qui a été arrangé différemment des autres titres : c’est le seul titre que nous avons créé en studio. Le manager nous avait conseillé d’explorer un son 70’s. Et, sinon, j’aime beaucoup « River » où j’ai peut-être moins de travail à fournir, car je suis sur la rythmique tandis que Mathieu fait le solo. Ça me permet de me concentrer sur le chant et de ressentir des choses différentes.

Tu es en train de construire ta carrière dans le milieu de la guitare, majoritairement masculin. Quel regard portes-tu sur la place des femmes guitaristes dans le milieu du rock ?
Je n’ai que des bonnes expériences. Les gens sont très positifs et pleins d’attention. Je le vois notamment en tournée ou en promo. Il n’y a que sur internet où les gens se lâchent méchamment derrière des pseudos. Heureusement, je reçois également plein de messages positifs et encourageants. Enfin, je suis contente de représenter à ma façon le rock féminin en France : si des petites filles devaient commencer la guitare grâce à moi, eh bien je serai ravie.

Penses-tu que ton image de youtubeuse te colle encore ?
Je pense que je l’aurai toujours, car j’ai commencé via ce média. Après, il y a de plus en plus de gens qui me découvrent sans savoir que j’ai démarré sur YouTube. Et qui s’en fichent. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est mon groupe et partir en tournée. Je continue à poster quand même des vidéos parce que ça me fait plaisir, mais ça reste du virtuel. Ce sont deux univers différents, et avec deux publics différents d’ailleurs.

Je lis dans ta bio : « Laura Cox est une rockeuse badass qui s’est petit à petit fait une place parmi les grands guitaristes tels que Joe Bonamassa, Slash, Nancy Wilson, Nita Strauss ou Joan Jett, pour n’en nommer que quelques-uns. » De quelle place s’agit-il ?
(rire) Ce n’est pas moi qui ai écrit ça ! Et évidemment je suis loin d’avoir le niveau de Joe Bonamassa et Slash. Nous sommes un groupe émergent. Je suis contente de me frayer un chemin dans ce milieu et de commencer à être reconnue en France en tant que groupe, de faire des tournées à l’étranger et bien sûr de pouvoir rencontrer des guitaristes hors pair, voire même certaines de mes idoles. C’est très motivant.

Quels sont les guitaristes qui t’ont aidé à forger ton identité de guitariste.
Et bien c’est très simple, il y en a trois. Tout d’abord Marc Knopfler que j’ai découvert grâce à mon père. Je me souviens que je m’étais fixé comme challenge de jouer le solo de « Sultans of Swing ». Observer le leader de Dire Straits jouer de la guitare m’a beaucoup aidé à travailler ma main droite. Ensuite, il y a Slash. Je suis tombée amoureuse de son son de gratte très rond, très chaleureux que l’on retrouve sur « Knockin’ on Heavens Door ». J’ai même fini par acheter d’ailleurs en 2008 une Epiphone signature Slash en pensant retrouver le même son… jusqu’à ce que j’apprenne qu’il a enregistré le solo de « Knockin’… » sur une Flying V. Enfin, Joe Bonamassa est le troisième guitariste que j’admire. Joe m’a ébloui avec sa main droite et sa capacité à articuler les notes avec fluidité.

Quel est le solo que tu aurais aimé inventer?
Il y en a deux. Le dernier solo de « Sultans of Swing » que je trouve sublime et celui de « Sweet Child O’ Mine ». J’ai passé des jours entiers à essayer de les apprendre.

Quelle est ton actualité ?
Continuer de tourner ! Nous avons des dates en Allemagne, et, en parallèle, nous préparons notre release party au Trabendo à Paris le 4/12. Nous avons également quelques dates en décembre au Royaume Uni, puis en Espagne. Et je pense que l’année prochaine, on va rapidement se mettre sur la composition du futur 3ème album.

LAURA COX

Burning Bright

Blues rock/southern rock

Verycords

★★★

Avec Burning Bright, notre jeune guitariste virtuose Laura Cox confirme sa volonté d’installer durablement le groupe qu’elle a fondé avec Mathieu Albiac, The Laura Cox Band, dans l’univers du rock. C’est un album classic rock, aux sonorités bien chaleureuses, avec des riffs groovy, des solos bien placés sans tomber dans l’exagération.

Alors, concrètement, quels titres nous ont semblé indispensables pour une première écoute ? Tout d’abord « Fire Fire » et son riff très efficace et catchy. Ça tombe bien, il ouvre l’album. Ensuite, « Last Breakdown », très ZZ Top avec une envolée guitaristique des plus agréables à la fin. Pour l’anecdote, c’est le comparse de Laura, Mathieu Albiac, qui assure le solo. Enfin, « Letters To The Other Side » est une ballade southern rock très réussie avec une touche très personnelle. On reprochera peut-être à l’album de générer ce sentiment de déjà entendu, d’être un peu trop lisse. Au total, Burning Bright s’adressera évidemment aux fans de Joan Jett, de Rickie Lee Jones et des sons bien gras à la ZZ Top, mais aussi, de manière plus globale, aux fans de classic rock. Un album au son chaud, qui n’est pas pour déplaire en ces temps pluvieux. [François Capdeville]

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