THREAT SIGNAL
Disconnect

Disconnect Artwork HAULIX

Threat Signal a mis le temps de revenir sur le devant de la scène (6 ans) depuis son précédent opus : de nombreux problèmes, que ce soit au niveau du line-up ou de label, ont fait que le groupe a dû se renforcer et se retrousser les manches. Nous gardions un excellent souvenir de ce groupe, qui en 2006 sortait le chef d’œuvre Under Reprisal, sans arriver à confirmer le succès établi ensuite – ne parlons pas du raté Vigilance de 2009. Du riffThreat Signal en produit par tonnes. On sent chez eux une volonté inébranlable de nous en mettre plein les oreilles. À l’époque du premier album, ils flirtaient déjà en douceur avec le math metal. Oubliez les errances de 2009, cette fois-ci, on enfonce le clou, le djent n’est pas très loin également sur quelques titres. Si les Canadiens sont volontiers catalogués dans le death mélodique, ils font plutôt penser à la seconde vague du metalcore, en particulier SoilworkChimairaUnearth et encore As Lay I Dying. On navigue ici justement sur des mélodies catchy et Jon Howard nous gratifie d’une belle prestation sur tout l’ensemble. À peu près chaque titre peut être qualifié de morceau à tiroirs et si quelques uns sont moins complexes que d’autres, on sent qu’il y a eu un gros travail de composition sur l’ensemble. Ce n’est pas qu’une question de riffs, le lead guitariste connaît ses gammes à la perfection. Il n’a certes pas le groove démentiel de son prédécesseur Kyle McKnight, mais s’est allègrement rattrapé par rapport à sa performance sur le décevant Vigilance. La qualité est assez constante sur les 57 minutes de ce Disconnect, plutôt appréciable. Dommage pour eux, c’est un constat à double tranchant. Si vous l’écoutez d’une traite, il est difficile de vraiment dégager un morceau plus que d’autres, mais cet épique de 10 minutes qu’est “Terminal Madness” restera l’un des meilleurs moments de l’album. Un album que l’on n’attendait pas, pour un groupe que l’on attendait plus. 

[Loïc Cormery]

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