TRANSPORT LEAGUE : Heavy baby !

Avec leur nouveau rejeton baptisé Kaiserschnitt, les Suédois de Transport League en sont déjà à leur neuvième album, et bien que le temps passe, le groupe de Göteborg en a encore sous le pied, et ce, pour notre plus grand plaisir. Avis aux amateurs de Heavy/Stoner Metal qui attaque ! [Entretien avec Tony Jelencovich (chant, guitare) par Norman Garcia  – Photos : DR]

Depuis la reformation du groupe, vous sortez des albums à échéance régulière et qui à chaque fois sont plutôt réussis. D’où vous vient cette force et cette détermination après tant d’années sur la scène musicale ?
En fait le réponse est très simple. Nous sommes un groupe de personnes productives et motivées. Et c’est d’autant plus facile que la musique est pour une nous une véritable passion. Et on s’en sort plutôt bien à vrai dire ! (sourires)

Comment vous y êtes pris pour composer ce nouvel album studio pendant cette pandémie ?
Eh bien, en avril 2020 nous avions déjà un bon nombre de titres déjà écrits. Il ne nous restait qu’à en écrire trois ou quatre titres de plus. Et puis nous avions une trentaine de concerts annulés, ce qui nous a laissé beaucoup de temps pour peaufiner l’album. Et nous sommes plutôt contents du résultat.

Kaiserschnitt est donc votre neuvième album. Que pouvez-vous avoir encore à raconter en 2021 ?
Ah ah, ça parle d’enfer et de paradis et de tout ce qui se trouve entre les deux ! (sourires)

Sur le titre « Me the Cursed » tu sors de ta zone de confort au niveau vocal et le résultat est plutôt bon. Tu confirmes ?
Eh bien oui merci ! Mais cela m’est déjà arrivé de chanter comme ça par le passé. Je le sentais bien et voulais retentais l’expérience.

Peux-tu nous en dire plus sur votre collaboration avec Sal Abruscato (A Pale Horse Named Death, ex-Life of Agony) sur le titre « March, Kiss, Die » et le chanteur  Christian Sture (Heal) sur Kaserschnitt ?
Pour Sal, nous avons fait une tournée avec APHND au printemps 2019 et nous sommes tout simplement devenus amis. Je lui ai donc tout naturellement demandé si il voulait apparaître sur un de nos titres. Concernant Christian, c’est pour moi un grand vocaliste de Göteborg que j’admire beaucoup. Je vous invite d’ailleurs à jeter un œil sur ce qu’il fait avec Heal…

Pour pouvoir comparer avec la France, comment le monde du divertissement et de la culture est-il traité par vos politiques dans votre pays face à la crise de la COVID-19 ?
En Suède, Il n’y a pas eu beaucoup de confinement. Ceci dit, les entreprises musicales et culturelles ont beaucoup souffert, et les choses reviennent lentement du bon côté.

Pour finir, tu as participé à de nombreux projets par le passé, en particulier avec B-Thong. T’arrive-t-il d’être nostalgique de cette période  ?
Oui, ça m’arrive, je ne vais pas te mentir. Mais cela reste pour moi de grandes expériences qui m’ont permis d’être là où j’en suis maintenant.

CHRONIQUE ALBUM

TRANSPORT LEAGUE
Kaiserschnitt
Heavy Rock/Stoner/Sludge
Mighty Music

Quand on a demandé à l’ex-membre de B-Thong de décrire le nouvel album de Transport League, les premiers mots qui sont sortis de la bouche du guitariste/chanteur Tony Jelencovich furent : « énergique, lourd et puissant ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre ne s’y trompe pas. Si les trois premiers titres de Kaiserschnitt (= « Césarienne » en allemand…) n’auront à eux seuls pas encore réussi à vous convaincre, le riff bien lourd et gras en seconde partie de « Me the Cursed » ou l’hymne de « March, Kiss, Die » parviendront sans doute par le faire. Avec ce sens du groove inné et des riffs pachydermiques en veux-tu, en voilà, le quatuor suédois, tel un rouleau compresseur, réussit un sans faute sur ce tout de même neuvième album studio ! Même quand il ralentit le tempo (« Autumn Moon »), Transport League demeure heavy à souhait ô possible sur cette nouvelle bombe, et ce, pour notre plus grand plaisir auditif. [Norman Garcia]

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